LE STREETSTEPPER ET SES ATOUTS
Le Dr. Fabrice Vercruyssen (Maître de conférences en Sciences de la Vie) nous livre son analyse du Streetstepper et de ses atouts dans l’entrainement du coureur :
Le Streetstepper constitue potentiellement un outil d’entraînement incontournable pour le coureur à pied, notamment pour le spécialiste de Trail soumis à l’enchaînement de nombreuses sections ascendantes et descendantes en montagne. La position adoptée sur le Streetstepper est particulièrement proche de celle induite lors des ascensions les plus raides en Trail, se traduisant ainsi par une répétition de contractions musculaires à dominante concentrique (i.e. production de force à partir du raccourcissement du muscle) sur une durée d’exercice prolongée.
Les muscles recrutés sur le Streetstepper et sur la partie ascendante d’un Trail peuvent être aussi nombreux que les extenseurs de la hanche (principalement le grand fessier, demi-membraneux et demi-tendineux), les muscles du mollet (soléaire et jumeaux) mais également, les extenseurs du genou (i.e. quadriceps). Situé dans une perspective d’optimisation de la performance, le coureur à pied de Trail et l’athlète « puriste » (pour un travail de renforcement musculaire) peut intégrer plusieurs modalités d’exercice à l’entraînement dont le travail à partir du Streetstepper, plus spécifique pour le coureur à pied par sa position comparativement au travail en danseuse à vélo. A partir de mon vécu sur le Streetstepper, cet outil permet de solliciter, sur des ascensions très raides (e.g. la dernière « bosse » de notre dame du Mai), de manière maximale le système cardio-vasculaire, se traduisant par des valeurs de fréquence cardiaque proches de celles que l’on peut obtenir sur des séances spécifiques en course à pied. A l’inverse de la course à pied, le travail sur le Streetstepper n’induit aucun traumatisme lié au niveau d’impact au sol, laissant planer à l’esprit que la fréquence de blessures pourrait être moins importante chez le coureur à pied. Des données scientifiques non publiées montrent une forte corrélation entre la performance globale et le temps de course en partie ascendante sur des trails de courte distance (30 km). Amis coureurs, ceci laisse à méditer sur les bons supports à utiliser à l’entraînement pour progresser !