Menton – Brest en Streetstepper par Gérald Wairy
Menton – Brest en Streetstepper par Gérald Wairy
Après une première escapade de 400 kilomètres en juillet 2015 entre Forcalquier (dans les Alpes de Haute-Provence) et Millau (dans l’Aveyron), mon Street Stepper et moi repartons sur la route pour de nouvelles aventures.
Cette fois, nous prenons la route pour relier Menton à Brest. Les cyclistes appellent ça « faire une diagonale ». 1084 kilomètres en ligne droite, probablement 300 ou 400 supplémentaires pour mieux goûter la poésie des petites routes départementales la tête dans les nuages…
Le départ est prévu le mercredi 25 mai. Lesté de sa remorque, le Street Stepper fait ses derniers tours de roues de préparation. Tout semble paré pour vivre une nouvelle aventure qui devrait faire l’objet d’un récit. Le retour est prévu deuxième quinzaine du mois de juin.
Après une petite pause à Oraison dans les Alpes de haute Provence,
C’est repartir direction le Massif Central. Gérald Wairy pense être à Clermont-Ferrant en tout début de semaine prochaine.
Le périple entre Menton et Brest se poursuit à raison de 70 kilomètres par jour. Après l’arrière pays niçois, les baronnies provençales, les monts d’Ardèche et le Massif Central, le StreetStepper est maintenant un habitué des parcours montagneux. Epargné par la Burle, il n’a, en revanche, échappé ni au froid ni aux fortes pluies tombées sur les plateaux dénudés du Velay. Malgré le temps, il ne rechigne pas à la tâche mais attend avec impatience des jours meilleurs où il pourra se montrer un peu plus véloce.
L’engin soulève toujours autant d’intérêt. Il a fait l’objet de deux articles publiées dans la presse locale (à voir dans L’EVEIL.FR et LEDAUPHINE.COM).
La ligne de partage des eaux entre la mer Méditerranée et l’océan Atlantique a été franchie. En suivant les nombreux cours d’eau alimentés par les pluies récentes, il sait qu’il finira bien par arriver sur la où la terre se fini, sa destination finale.
Bonjour Michel, bonjour Natalie,
Je profite d’avoir une connexion Internet pour vous transmettre quelques nouvelles.
Je suis actuellement à Lorient. Le temps n’est toujours pas à la fête. J’ai de la pluie tous les jours depuis Clermont Ferrand. Je fais de belles rencontres sur le parcours. Le Streetstepper étonne toujours autant.
Du côté du Puy en Velay, j’ai rencontré un journaliste qui a rédigé un article dans le journal L’Eveil de la Haute Loire.
L’article est à lire ici : http://www.leveil.fr/actualite/Defi-de-Menton-a-Brest-en-velo-step-109280
Je quitte Lorient jeudi. Je pense faire les 200 derniers kilomètres qui me séparent de Porspoder, terme de mon périple, en 3 jours.
Je vous raconterai mon « aventure » plus en détails à mon retour à Toulon fin juin.
A très bientôt
Gérald, le 22/06/2016
Si vous aimez le vélo et que vous avez déjà pratiqué le stepper, voilà une machine de fitness, ou un moyen de locomotion qui devrait vous plaire.
On était sur la route du retour. Vers midi, pas loin de Saint-Germain. Dans une côte, à la sortie d’un giratoire, pas loin de Noustoulet. Et puis on a vu ce drôle de bonhomme, avec sa drôle d’allure, sur son drôle d’engin. Il semblait pédaler. Mais en fait il ne le faisait pas. Ses jambes ne tournaient pas. Elles appuyaient. On aurait dit qu’il marchait. Où plutôt qu’il voulait grimper des marches imaginaires.
L’engin ressemble à une bicyclette, mais il n’a pas de selle
On s’est arrêté en haut de la bosse, pour prendre une photo. Arrivé à notre hauteur, un « bonjour » a suffi pour l’arrêter lui aussi, quelques minutes. Rencontre. Gérald Wairy, 53 ans, ancien officier de Marine, s’est lancé un défi : rallier Menton à Brest avec un vélo step. L’engin ressemble à une bicyclette, mais il n’a pas de selle. Il y a bien un pédalier, mais ce ne sont pas des manivelles qui le font tourner. Ce sont des steppers. En langage équestre, un stepper est « un cheval qui trotte avec vivacité en levant haut ses membres antérieurs ». Plus communément, c’est aussi une machine de fitness permettant de reproduire la montée d’un escalier. Sportif accompli, notre homme a découvert ce nouveau type de vélo hybride après avoir été contraint de stopper la pratique de la course à pied. Il a décidé d’en faire un compagnon de route pour traverser la France en empruntant la plus longue distance possible en ligne droite sur le territoire métropolitain. Cette diagonale l’a fait partir de Menton il y a une dizaine de jours. Dimanche, il réalisait l’étape Sainte-Eulalie Le Puy-en-Velay. Une étape courte, après une journée particulièrement éprouvante la veille : « Je suis parti de Privat et j’ai pas mal souffert. Je ne connaissais pas la région, ça montait pendant 45 kilomètres, plus la grêle, la pluie, le froid… » Alors pourquoi un tel challenge ?
Il « taille sa route »
« C’est un peu un défi physique, car cet engin n’est pas prévu pour voyager. Il a été conçu pour les sportifs qui courent, mais qui ne peuvent plus pratiquer pour des raisons physiques. J’ai commencé à en faire chez moi, puis j’ai pensé qu’il pourrait être sympa de tailler la route avec ». Gérald a d’abord fait un test l’an dernier, sur 400 kilomètres entre les Alpes de Haute Provence et l’Aveyron, à raison de 100 kilomètres par jour. Puis, il s’est lancé dans l’aventure de cette folle diagonale, équipé d’une simple petite remorque. Il « taille sa route » ainsi, debout sur son drôle de vélo, avec le sentiment de remonter le temps, de remonter les marches d’une vie qu’il a débutée dans la Marine, à Brest, pour finir quelques années plus tard en qualité d’officier.
Cédric Dedieu Article publié le 07/06/2016 à 08:51 Auteur : Admin Web Leveil Crédits photos : L’Eveil
Me voilà au terme de mon périple.
Entre le poste frontière de Menton dans les Alpes Maritimes, et la plage des Dames de Porspoder, dans le Finistère, il y a 1084 kilomètres à vol d’oiseau. La plus longue distance entre deux points à terre en France. Pour les cyclistes, relier ces deux endroits c’est faire la Diagonale royale.
« Ma diagonale » c’est 1485 kilomètres effectués en 21 étapes pour un peu plus de 105 heures passées sur le Streetstepper (dont une bonne partie sous la pluie !!!). Mais résumer ce périple à ces chiffres est bien trop réducteur.
Vagabonder en StreetStepper sur les petites routes départementales, c’est aussi découvrir des paysages magnifiques et des lieux insolites, s’imprégner de l’air du temps et le moyen le plus sûr de provoquer les rencontres.
Sur la route, ils ont été nombreux à découvrir le StreetStepper. Souvent étonnés, parfois subjugués ou simplement curieux, ils ont rendu la route vivante, gaie voire aimable dans les quelques difficultés rencontrées dans le vent et sous la pluie de ce printemps chaotique.
Pour vous faire partager l’enchantement de ce voyage, le récit de cette pérégrination sur les petites routes de France devrait faire l’objet d’un récit.
Amitiés steppistes à tous ceux qui m’ont suivi dans cette aventure et aidé dans sa réalisation.
Gérald